Gilles Hertzog

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Gilles Hertzog

Messagepar Marianne » 16 Déc 2018 14:12

Tiepolo - plutôt Giandomenico Tiepolo, fils de Gianbattista Tiepolo - est à l'honneur dans le dernier roman de Gilles Hertzog ...

Hertzog, Gilles.- Le Dernier vénitien.- Paris : Grasset, 2018.

[u]Résumé[/u] :
Giandomenico Tiepolo (1727-1804) fut le Goldoni en peinture de la Venise des Doges. Homme de son temps, frotté sur le tard aux Lumières venues de France, il brossa au naturel cette société de plaisir, ses fêtes galantes, ses langueurs nostalgiques, avant que le rideau ne retombe sur la Sérénissime et que Bonaparte, à la tête des armées d‘Italie, n’en soit le brutal fossoyeur
Cet homme entre deux mondes avait, trente ans durant, été le fidèle assistant de son père, le grand Tiepolo, prince absolu de la couleur et courtier parfait des aristocraties déclinantes. Longtemps éclipsé par le génie et la renommée paternels, Giandomenico Tiepolo s’en libéra en s’exilant, la vieillesse venue, dans sa villa de Zianigo proche de Padoue, dont il peupla les murs de fresques consacrées à la vie des Polichinelles. Annonciateur lucide d’une société arrivée à son terme sans, il acheva, solitaire et plein d’un humour amer, de lui donner le baiser de la fin par une série de dessins époustouflants où se reflètent ses fastes et de sa grandeur d'antan.

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Re: Gilles Hertzog

Messagepar Marianne » 16 Déc 2018 14:13

Mon avis :
Découverte d'un peintre (Giandomenco Tiepolo) méconnu, voire totalement inconnu car ayant toujours vécu dans l'ombre de son père, Gianbattista Tiepolo, y compris après la mort de ce dernier.

Il s'agit plus d'un récit écrit à la première personne - que l'on peut également qualifié de mémoire - dans lequel Tiepolo fils évoque la Venise du XVIIIe siècle au point de vue politique, social, artistique ainsi qu'une réflexion sur l'art en général.

Une large part est également donnée aux rapports difficiles de Giandomenico Tiepolo avec son père. Au fil des mots, Tiepolo fils laisse transparaître une certaine rancœur,, une certaine "jalousie" envers celui-ci, tout en avouant, à mots couverts, que son père l'aurait écrasé, empêchant ainsi que son talent n'éclose, et soit reconnu par ses pairs, et, ses concitoyens.
Mais n'est il pas responsable de cet état de fait indirectement ?

Bien qu'ayant trouvé Tiepolo fils antipathique au possible, imbu de sa personne, dédaigneux envers les autres, voire quelque peu "mollasson" car incapable de réagir devant le talent, la personnalité de son père, et ,surtout faire en sorte d'exister par lui même en tant qu'individu et surtout de peintre, ce récit / roman est un magnifique portrait de la Venise du XVIIIe siècle, dite décadente, et, prête à tout pour s'amuser, vivant ainsi sur son "glorieux" passé jusqu'à sa chute lors du traité de Campoformio, signé le 18 octobre 1797, par le général Bonaparte, livrant ainsi Venise aux autrichiens.

Malgré tout, j'avoue une petite préférence pour le Séjour des Dieux du même auteur évoquant la la rivalité entre le Titien et Michel Ange. Pour la petite histoire, Tiepolo fils est le neveu du peintre Guardi.
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