Luca Di fulvio

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Luca Di fulvio

Messagepar Marianne » 22 Avr 2017 19:21

Rendez-vous le 4 mai 2017 prochain dans toutes les bonnes librairies de France et de Navarre afin d'y découvrir ce roman historique ... ...

Di Fulvio, Luca.- Les Enfants de Venise.- Slatkine et Cie, 2017. (23,00€).

Résumé :
Après l'immense succès du Gang des rêves, Luca di Fulvio signe ici un nouveau roman historique qui nous plonge dans l'Italie du XVIe siècle
La misère radieuse d’une bande d’enfants perdus, la fille secrète d’un médecin sans diplômes, la découverte de l’amour, l’or, le sang, la boue, l’honneur… pour son nouveau roman, Luca Di Fulvio vous emporte à Venise.
Une intrigue efficace, des dialogues authentiques et des personnages tous plus attachants les uns que les autres... Un roman historique unique.
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Re: Luca Di fulvio

Messagepar Marianne » 22 Avr 2017 19:23

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Re: Luca Di fulvio

Messagepar Blandine » 02 Juin 2017 8:57

Acheté, par encore lu, mais cela ne saurait tarder !

Un gros pavé comme on les aime. le premier chapitre est très prometteur ...
Un séjour à Venise, c'est une étreinte. François Mauriac
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Re: Luca Di fulvio

Messagepar Blandine » 16 Juil 2017 17:27

Autant, je me suis moquée avec allégresse du bouquin de Mireille Calmel, autant celui ci vous laisse sans voix !

Quel roman ! En fait, j'ai lu les 800 pages en 4 jours tant on est immergé, submergé par les images, les couleurs, les odeurs et les sons qui se mêlent dans la cacophonie d'une Venise mineur où grouille tout un peuple qui se presse et se bouscule dans le cœur battant de la Ville, à Rialto, à l'Arsenal avec la description superbe du montage d'une galée en une journée, dans le Castelletto des putains, dans le Ghetto des juifs qui vient de refermer ses lourdes portes, mais aussi à Mestre et dans la lagune.

Et dans ce tourbillon terrible et magnifique, brûle la haine des uns, brillent l'amour des autres, se relèvent ceux qui ont chuté, meurent les innocents et les coupables, par le fer ou par la maladie qui se répand après la bataille de Marignan.

Juste quelques extraits, pour vous donner l'ambiance.

" Isacco regarda en l'air. Quelques marches plus haut, une femme s'était évanouie contre la balustrade. Un morveux pissait contre le mur. C'était un va et vient constant d'hommes et de femmes qui riaient, juraient, crachaient, se palpaient sous les vêtements. Les uns se disputaient, certains se battaient, d'autres s'embrassaient, d'autres encore se courraient après. Cris et odeurs formaient une seule et même cacophonie.
La petite fille attendait, impatience, au dessus d'une marche couverte de vomissures.
- Bon Dieu, dit Isacco, mais où sommes-nous?
Donnola rit: C'est le Castelletto, docteur. Le quartier des putains.
- Bon Dieu, répéta Isacco "

"Le capitaine et les gardes se campèrent à l'entrée du pont pour lui barrer le route.
Dans leur dos, du côté du Ghetto, on entendit la voix de Giudetta.
- Pose les mains sur la porte, disait-elle.
Mercurio fixa Lanzafame et les deux gardes en haletant, le regard désespéré.
Alors, Lanzafame et les deux gardes, sans qu'il y ait besoin d'un ordre ou d'une parole, baissèrent les yeux et s'écartèrent.
Mercurio avança doucement. Il les dépassa d'un pas lent. Il atteignit la porte et posa les mains, paumes ouvertes, sur le bois de chêne.
- Je suis là, dit-il
- Je suis là dit Giudetta de l'autre côté de la porte. Et lentement, à son tour, elle posa les mains ouvertes sur le bois.
- Je te sens, dit Mercurio de l'autre côté.
-Je te sens, fit Giudetta en écho. "

"- Je vais le tuer, dit-il tout bas, d'une voix sombre.
Il entendit le vieux Zuan approcher.
- Ne te laisse pas prendre ton navire, lui dit-il
- C'est pour ça que je vais le tuer
- Ne le laisse pas te le prendre ... maintenant.
- Qu'est-ce que tu veux dire, vieil homme? demanda Mercurio, les yeux plissés comme deux fentes.
- Regarde comme tu es assis. Tu tournes le dos à ton bateau. A ton rêve. A ton espoir, fit Zuan. La haine te l'a déjà pris.
Mercurion eut la sensation d'être à la croisée des chemins. Il y avait une profonde vérité dans les paroles du vieux marin. C'était le moment de faire des choix. Et ces choix conditionneraient son avenir.
- Qu'est-ce que je dois faire, alors ? demanda-t-il, conscient de l'importance du moment.
Zuan le regarda en hochant le tête.
- Putain de bordel de misère, mon gars ! T'es con? s'exclama-t-il. Tourne-toi. Il suffit que tu changes de position et que tu te retournes. Ton bateau est là. "

Un roman dont je me souviendrais. Il y en a tant, sur Venise, que l'on oublie si vite !
Un séjour à Venise, c'est une étreinte. François Mauriac
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Re: Luca Di fulvio

Messagepar Marianne » 24 Juil 2017 12:57

Une lecture plus que laborieuse en ce qui me concerne. J'ai vu le moment où je n'arriverais jamais au bout de cet énorme pavé de 796 pages.
En effet, il y a, à mon goût, beaucoup trop de longueurs, de répétitions, et surtout 250/300 pages en trop.

Conclusion, mon intérêt partait en vadrouille, et, il fallait que je revienne en arrière afin de me replonger dans cette fresque, et, surtout me réapproprier les événements, les personnages se déroulant, évoluant sous mes yeux.

Même si j'ai poussé un ouf de soulagement au moment où j'ai reposé ce roman, je reconnais que l'écriture de Luca di Fulvio est une petite merveille - tout comme la traduction d'ailleurs - les envolées lyriques font que l'on s'accroche afin d'aller jusqu'au bout du livre.

Je ressort de cette lecture avec un sentiment mitigé ainsi que quelque peu déçue. Peut être que j'en attendais trop au vue de toutes les excellentes critiques que j'ai pu lire un peu partout sur la toile, et, autres réseaux sociaux.

Il y a de fortes chances pour que l'atmosphère sombre, pesante, oppressante qui se dégage au fil des pages ait également joué. Atmosphère qui s'assombrit encore plus au fur et à mesure que l'on approche du dénouement. Les personnages ne font aucun effort pour se rendre sympathique, pour s'en sortir tout en acceptant leur sort avec fatalité, le tout sous fond d'antisémitisme profond. Du moins, c'est le sentiment que j'ai ressenti tout au long de ma lecture.

J'ai découvert Luca di Fulvio par l'intermédiaire de ce titre, et, je pense que je ne renouvellerais pas l'expérience.
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