Les murs sont faits de câbles optiques, le salon, la chambre et le jardin roulent sur pneus alors que la yourte des steppes asiatiques est équipée d'un garage : la XIe Biennale d'Architecture de Venise qui démarre dimanche, fait place à l'imagination.
Cette nouvelle édition, qui occupera les immenses espaces de l'Arsenal et des Jardins voisins à l'est de la ville jusqu'au 23 novembre, reçoit cette année 56 pays et des centaines d'architectes à qui il est demandé de "faire des expériences", écrit son commissaire général, l'Américain Aaron Betsky, en présentant la Biennale.
L'un des plus célèbres d'entre eux, Frank Gehry, auteur du musée Guggenheim de Bilbao et lauréat du prestigieux prix Pritzker, en même temps qu'il expose un de ses projets, recevra samedi un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière.
Le titre un peu énigmatique de la manifestation "Dehors : l'architecture par delà le bâtiment" (Out there : Architecture Beyond Building), "touche du doigt ce qui est évident. L'architecture, ce n'est pas le bâtiment", dit le commissaire, c'est au contraire "la façon dont nous y pensons, en parlons. Nous devons faire des expériences", dit-il.
Une vingtaine d'équipes d'architectes internationaux, dont Frank Gehry, l'Anglo-irakienne Zaha Hadid ou l'Italien Massimiliano Fuksas, s'y sont collés. Dans l'immense bâtiment de l'ancienne corderie de l'Arsenal, se déroule un long défilé de projets des plus originaux, quelquefois plus proches du design que de l'architecture.
Zaha Hadid propose "Lotus", une structure qui est "à la fois un meuble et une maison". On peut s'y asseoir, ranger ses affaires, se protéger sous une volute en forme de toit.