par J@M » 24 Oct 2013 18:13
La phrase s'entend par rapport à 1858 où 180 puits publics étaient recensés. Nous en avons compté 243 aujourd'hui. De nombreuses cours d'immeubles se sont ouvertes à l'extérieur: murs abattus, portes supprimées... et des jardins privés sont devenus publics comme le Savorgnan à Cannaregio avec, du coup, un puits accessible.
De plus nous avons admis en "publics" tout ceux qui sont ouvertement accessibles même si les habitants ont tendance quelquefois à se protéger, ce qui est bien compréhensible (Je pense par exemple à la Corte Botera à Castello) et cela ne correspond pas forcement aux critères du 19e siècle.
Il se dit qu'il resterait un peu moins de 3000 puits, ou plus exactement margelles de puits, à Venise. Les autres ont été détruites, volées, vendues, perdues... elles n'étaient pas considérées comme des œuvres d'art (le sont-elles d'ailleurs aujourd'hui à voir comment on les traite ?).
Un bon exemple de puits vendus sont les margelles du Jacquemard-André à Paris que nous avons décidé de montrer la prochaine fois avec les derniers dénichés à Venise... car nous en avons encore quelques-uns dans la besace !
"L'humain se trouve lié à Venise ou à tout autre endroit non par sa naissance ou l'appartenance à une famille traditionnelle, mais par le coeur et ses entreprises." Hugo Pratt