François Pinault fait des émules à Venise

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François Pinault fait des émules à Venise

Messagepar Marianne » 12 Mar 2009 19:47

Après le milliardaire français François Pinault qui a acheté le Palazzo Grassi pour en faire une fondation consacrée à l'art moderne, une Française investit à son tour Venise.
Elle s'appelle Nicole Bru et crée dans le Palazzetto qui porte son nom un Centre de musique romantique française.


Deux orchestres (Le Cercle de l'Harmonie et l'Orchestre des Champs-Elysées), trois chefs (Jérémie Rhorer, Hervé Niquet et Arie Van Beek), deux pianistes (Alain Planès et Alexandre Tharaud), deux divas (Marie-Nicole Lemieux et Jennifer Larmore) ainsi que les solistes de l'Orchestre National de France plus le quatuor Ardeo et la harpiste Isabelle Moretti se sont succédé hier soir sur la scène de l'Opéra Comique.
Cette soirée exceptionnelle lançait une nouvelle fondation française à Venise.

Le Dr Nicole Bru, ancienne présidente du groupe Upsa, vient d'acheter et de restaurer le Palazzetto Bru Zane magnifique édifice du XVIIe siècle, orné de somptueuses fresques dues au peintre décorateur des opéras de Haendel.
Il aurait accueilli Mozart lors de son séjour dans la cité des doges. Dans ce palais prédestiné à la musique, Nicole Bru installe un Centre de musique romantique française.
Entièrement financé par des fonds privés, cette fondation sera à la fois un lieu de recherche musicologique, de recréation d'oeuvres oubliées et le point de départ de coproductions de concerts.

Cent dix-huit manifestations sont prévues la première année ainsi que deux festivals à l'automne et au printemps.
Le Centre aura des ramifications dans les grandes salles d'opéra et de concert, notamment à Paris à l'Opéra Comique et au Théâtre des Champs-Elysées mais aussi à Pékin.
L'ouverture du Centre aura lieu les 3 et 4 octobre 2009 avec notamment l'Orchestre des Musiciens du Louvre sous la direction de Marc Minkowski. Le Centre participera la saison prochaine à plusieurs productions d'oeuvres lyriques à l'Opéra Comique, notamment Fortunio de Messager et Pelléas et Mélisande de Debussy.

Palazzo Bru Zane. Centre de Musique Romantique Française. San Polo 2368.
30125 Venezia,
www.bru-zane.com


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(Source : Nicole DUAULT pour le JDD.fr en date du jeudi 12 mars 2009)
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Messagepar Nicole » 13 Mar 2009 11:26

Très interessant ça OK
A découvrir avec plaisir :D
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Messagepar J@M » 13 Mar 2009 17:57

Pour info: Où comment on laisse un grand laboratoire Français passer aux mains d'intérêts étrangers...

Nicole Bru, la passionaria de la recherche
Les Echos n° 17831 du 05 fevrier 1999 • page 58
Contrainte de céder Upsa en 1995, Nicole Bru s'est retrouvée à la tête d'une fortune de 1 à 2 milliards de francs. Elle a, depuis, réinvesti dans la pharmacie.

Blonde et toute menue dans son grand fauteuil de PDG, Nicole Bru n'a pourtant rien de fragile. Poignée de main énergique, voix austère et parfois cassante, elle est, à soixante ans, l'image même du chef d'entreprise autoritaire. Et c'est avec une amertume intacte qu'elle évoque la vente forcée des laboratoires Upsa, inventeur de plusieurs médicaments vedettes, comme l'aspirine du même nom, Efferalgan, Nifluril, etc.

Elle y entre en 1971, diplôme de médecine en poche, y gravit tous les échelons au sein du département recherche, et y épouse le patron-propriétaire, Jean Bru. Lorsque celui-ci décède brutalement en septembre 1989, elle prend naturellement la tête de l'entreprise. Avec, néanmoins l'obligation de payer dans les six mois les droits de succession de son mari. Soit 40 % de la valeur d'Upsa. Elle va plaider sa cause auprès de Michel Charasse, qui ne lui consent que six mois de plus de délai. Pas assez pour boucler une introduction en Bourse. Ni Sanofi ni Rhône-Poulenc ne sont intéressés et c'est donc à l'américain Bristol Myers Squibb qu'elle se résigne à céder 45 % du laboratoire.

S'ensuivent cinq ans de bras de fer avec un groupe « obsédé par le cours de son action ». En 1994, elle ne peut l'empêcher d'exercer son option sur le reste du capital et quitte la tête d'Upsa, emportant deux brevets, l'assurance du maintien de son identité pendant trois ans et, surtout, une véritable fortune, les estimations valorisant la société autour de 3,8 milliards de francs.
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