Baicoli, I Baicoi

 

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C’est  "LE"  biscuit de la Sérénissime  !!!

 

Jamais il ne manquait dans les cambuses des bateaux battant pavillon de St Marc qu’ils soient navires marchands ou vaisseaux

de guerre,  en raison non seulement de son goût mais aussi de sa longue conservation.

Il porte le nom de « baicolo », en raison de sa forme très semblable à celle  des petits bars de la lagune,

qui portent justement ce nom.

 

Ce sont des petites fougasses très légèrement sucrées, taillées en tranches très fines après cuisson, que l’on remet au four pour

une seconde cuisson.( « biscotti » :  cuit deux fois)

Ils sont servis avec  le café, le vin brûlé à la cannelle ou le chocolat à la vénitienne (ils remplacent alors la petite cuillère pour

savourer la crème fouettée).

 

Au 18ème il était à la mode de les servir avec un sabayon

Ils sont connus maintenant du monde entier grâce à l’entreprise « Colussi»

qui imprime sur ses emballages ce petit poème que chaque petit vénitien connaît par cœur :

 

No gh’è a sto mondo no, più bel biscoto

Più fin, più dolse più lisiero e san

par mogiar ne la cicara o nel goto

Del baicolo nostro venessian.

 

Il n’y a pas au monde, plus beau biscuit

Plus fin, doux, léger et sain,

Pour tremper dans la tasse de  chocolat ou le verre de vin

Que notre Baicolo vénitien

 
 

Il vous faudra :

400g de farine

50 g de beurre  mou + 50g de beurre fondu 

50g de sucre

15g de levure de bière

1 verre de lait

zeste d’orange pulvérisé ou une orange pressée(facultatif) - une pincée de vanille

une pincée de sel  

un blanc d’œuf battu

 

 Emietter 15 g de levure de bière dans un demi-verre de lait tiède.

Faire le petit puits classique avec 70 g de farine et verser au centre ce mélange.

Pétrir et former une boule, l’entailler en croix avec un couteau et la laisser lever à température ambiante

environ une demi-heure couverte d’un linge.

Monter le blanc d’œuf en neige

Quand la boule a doublé de volume, la poser le plan de travail, lui ajouter  50 g de beurre  mou, une pincée de sel, 50 g de beurre fondu, le blanc d’œuf, les zestes d’orange ou bien le jus de l’orange et à la fin reste de la farine que l’on aura au préalable mélangé au sucre .

Pétrir énergiquement une dizaine de minutes en ajoutant si nécessaire du lait tiède pour obtenir une belle pâte bien uniforme.

Diviser en 4 parts, rouler chaque part en boudin de 30 cm de long et 8 cm de diamètre en  essayant de leur donner une forme ovale  et les disposer sur une plaque à pâtisserie beurrée et farinée ou sur un papier de cuisson, sans les serrer.

Laisser lever encore une fois sous un linge pendant une heure et demie.

Mettre à four chauffé à 150° - th 5   les 10 premières minutes, puis 5 mn à 210°-  th 7   de manière à ce que la pâte rosisse sans faire de croûte. Laisser refroidir 24h  à 48 h

C’est alors le moment le plus périlleux de l’opération : couper les boudins avec un couteau extrêmement bien affûté  en biais et en tranches de 2 à 3 mm  que l’on dispose sur la plaque à pâtisserie.

Chauffer le four à chaleur modérée (entre 80 et 120° Th : 3 à 4) et faire recuire  environ une dizaine de minutes .

Ils seront prêts à déguster quand ils auront refroidi.

 

Ces biscuits, fragiles et croquants, légers et appétissants sont un peu longs à préparer mais cela en vaut la peine….

 

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