Pavloff, Franck.- La Chapelle des apparences.- Paris : Albin Michel, 2007.- (Romans français). (18,50€)
Résumé :
À la Mostra de Venise, le cinéaste grec Xerkés revient en compétition après des années de silence. Le scénario de son film est encore plus épuré que les précédents : pendant trois heures de projection, un homme solitaire, un fugitif, se perd aux confins d’un désert de dunes. Les images sont somptueuses, les lumières subtiles, le rythme profond. Le Lion d’or est assurément pour lui, la certitude est sur toutes les lèvres. Mais le jury en décide autrement, qui décrète que le film manque cruellement de tension dramatique. La messe est dite, et malgré la consternation générale, le cinéaste n’obtient aucun prix.
Journaliste envoyé par un quotidien de Gap pour assurer la couverture du festival, Sisco rencontre le cinéaste et provoque ses confidences. Quelque temps après, Xerkés propose au jeune homme de collaborer à son prochain film. « Lequel des deux a fait signe le premier à l’autre, c’est de peu d’importance. J’ai échappé aux sirènes de mon île, si de ton côté tu as repoussé les brigands de tes montagnes, retrouvons-nous comme nous l’avons dit.
Poursuivons l’aventure de Venise. » Il souhaite filmer la violence, l’obscurantisme du monde. Au Darfour, à Groznyï, à Mellila, l’équipe de tournage se lance dans une aventure dont elle pressent à juste titre le désastre. Franck Pavloff déploie une écriture charnelle, mélancolique et raffinée. Sa prose transpire de détails infimes et glisse, silencieuse, aux côtés de ses personnages, accompagnant les méandres de leur lente dérive.
Quelques mots sur l'auteur :
Auteur de Matin brun, Le Pont de Ran-Mositar, Franck Pavloff poursuit une œuvre romanesque exigeante qui questionne le sens de l’engagement politique et ses dérives, la difficulté à survivre aux tragédies de l’Histoire et à réenchanter le monde.
(M'a pas l'air d'être un roman facile à lire

