Une p'tite découverte

[Marianne]

Voici ce que je viens de découvrir en farfouillant à la fois sur les d' Alapage et celui de la Fnac :

Giovanni, André.- Le Messe vénitienne.- Toulouse : Privat, 2007. (17,00€).

Résumé :
Loin des tourments de la Seconde Guerre mondiale, Stavros Zerguine mène, après des études aux Beaux-Arts, une carrière de peintre à Montmartre.
Esthète en quête de vérité, il est influencé par les oeuvres de Gérard de Nerval, dans lesquelles il reconnaît ses propres tourments métaphysiques, son désespoir et ses tentations suicidaires.
En utilisant exclusivement la couleur noire pour ses toiles, il tente avec obstination, malgré de nombreux échecs, de créer ex nihilo.
Son ami, Angelo Rapacci, peintre amoureux de la vie, de la couleur et des femmes, l'emmène à Venise, dont il est originaire.
Stavros y découvre les sources d'un grand humanisme, mêlé de foi chrétienne.
Il y rencontre Celia, une jeune femme qui le fascine par sa beauté et son intelligence.
Avec ce roman, André Giovanni nous transporte au coeur d'une recherche picturale pleine d'espoir et nous entraîne dans un voyage initiatique sur les chemins de la beauté.

[Marianne]

Auteur :
Philosophe, journaliste, André Giovanni est directeur de revues culturelles et scientifiques [Santé Magazine).
Poète, son oeuvre a été couronnée en 1994 par le prix Pouchkine et le grand prix de l'Académie des provinces françaises.

[Marianne]

Extrait du bouquin :
Sur Venise, il pleuvait. Il faisait froid.
Un temps maussade s'acharnait à brouiller les couleurs du ciel, de l'eau et de l'âme.
Dans cette immense fluidité crépitante de pluie que traversaient quelques mouettes, la cité des Doges restait invisible.
La ligne d'horizon à peine esquissée se noyait dans une aquarelle inachevée, badigeonnée de lavis gris et larmoyants.
À peine sorti de l'aéroport, Stavros, le sac de voyage à l'épaule, le col relevé, s'arrêta au bout du quai.
Les canots des hôtels se dandinaient dans l'attente des clients.

Il grommela :
- Avec un temps pareil, ça commence bien !
Angelo répliqua, tout sourire :
- Cette pluie, c'est pour nous laver de nos péchés, avant le paradis. Le canot, devant toi, c'est celui du Gritti. Montez à bord, monsieur Zerguine, j'ai retenu, à mes frais, trois jours et trois nuits dans le plus prestigieux hôtel vénitien. Je ne t'avais rien dit.
C'est une première surprise. Nous sommes des rois en balade. Bellini, Carpaccio et Titien nous attendent.
Le canot fila, giflant la surface de grandes claques bruyantes qui secouaient l'embarcation dans des sauts et des rebonds violents.
Il fallait s'accrocher pour jouir, debout, de cette vitesse exaltante.
Le pilote, impassible, poussait les gaz, avec des accélérations que justifiait sans doute un rendez-vous promis à quelque fille.
C'était l'Italie, passionnée, passionnante, avec en plus les caprices des enfants de la Vénétie.
Il suffisait de se laisser emporter.
Stavros avait des chaussures de marche, un pantalon de velours noir et une ample vareuse aux coudes rapiécés de cuir fauve. «Surtout ne jamais être gêné aux entournures», c'était sa devise.
Au Gritti, bizarrement, il se sentit comme chez lui.
Angelo, qui baragouinait l'italien, s'évertua à remplir les formalités. C'était lui la puissance invitante.
Les fenêtres de leur chambre donnaient sur le Canal grande, face à la Salute, aux seize volutes de pierre et aux six chapelles rayonnantes.
À gauche, ils apercevaient la Dogana da Mar dont la girouette tournait dans un ciel enfin apaisé, drapé de bleu.

[Marianne]

[J@M]

Ite missa est ?

[Marianne]

Excellente question !!!!!
Le mieux est d'essayer de se procure le bouquin (par n'importe quel moyen ), et, de le lire !!!!

[Do]

Extrait du bouquin :
j'ai retenu, à mes frais, trois jours et trois nuits dans le plus prestigieux hôtel vénitien. Je ne t'avais rien dit.

Pourquoi n'est-ce pas à moi que ça arrive pareille chose ?