Me voici à la moitié de ces fameux Yeux de Venise et je prends grand plaisir à le lire, alors, ne différez pas de le remettre tout en haut de la pile car il en vaut la peine
Les aventures de mer de Michele ont quelque chose de celles que nous avons vécu dans l'indépassable série Cinquecento.
Je dirai que c'est moins flamboyant, mais le récit est alerte et fort bien mené !
On bondit sur les coursives, le recul du canon de bronze ébranle la galère, on hurle les ordres dans le fumée de la poudre des coulevrines, on poursuit les galliottes des corsaires turcs bref, on s'en donne à cœur joie !
Michele rame sur une galère vénitienne, puis s'enfuit et se retrouve sur une galère génoise.
Je n'en suis pas encore là , mais la carte du livre indique qu'il ira jusqu'à Constantinople.
Par ailleurs, sa femme Bianca restée seule à Venise et sans ressources nous entraîne à sa suite sur les campielli du popolo minuto.
Les femmes cancanent devant le four à pain de la contrada et, quand elles se trouvent dans la misère, lors de ces années de disette de la fin des années 1580, elles s'entraident comme elles le peuvent. Lavandière, elle sera réduite à la mendicité puis deviendra servante d'une belle patricienne.
Nous sommes loin, vous l'avez compris d'un roman psychologique ou même d'une étude sociologique.
Il s'agit bien d'un vrai récit d'aventure, très agréablement écrit par un professeur d'histoire médiévale qui ne ménage pas les termes techniques du vocabulaire maritime de l'époque, ce qui rajoute en crédibilité.
Mais, si nous étions dans les hautes sphères du pouvoir, de la noblesse et des artistes dans Cinquecento, nous partageons ici les aventures du peuples des galériens sur mer et des femmes miséreuses à Venise dans un récit plein de verve et d'énergie.
A lire , Ã lire

Un séjour à Venise, c'est une étreinte. François Mauriac