
Emile a quinze ans. Il vit à Montargis, entre un père doux-dingue et une mère qui lui teint les cheveux en blond depuis toujours, parce que, paraît-il, il est plus beau comme ça. Quand la fille qui lui plaît plus que tout l’invite à Venise pour les vacances, il est fou de joie. Seul problème, ses parents décident de l’accompagner…
C’est l’histoire d’un adolescent né dans une famille inclassable, l’histoire d’un premier amour, miraculeux et fragile. C’est l’histoire d’un voyage initiatique et rocambolesque où la vie prend souvent au dépourvu, mais où Venise, elle, sera au rendez-vous.
Un roman où l’humour se mêle à l’émotion, dans la lignée de La Vie devant soi, de Romain Gary, de L’attrape-cœurs de J. D. Salinger, ou du film Little Miss Sunshine.
Ivan Calbérac est auteur, scénariste et réalisateur.
On lui doit notamment "Irène"(2001), nommé au César du meilleur premier film, où Cécile de France tenait l’un de ses premiers grands rôles.
Il tourne ensuite "On va s’aimer", en 2005, une comédie musicale avec Julien Boisselier et Alexandra Lamy.
Il a aussi écrit la pièce de théâtre "L’Etudiante et M. Henri" qui a triomphé à Paris et dans toute la France, avant d’être distinguée par le Grand Prix de l’Académie française-théâtre, puis d’être adaptée au cinéma.
Je suis tombée dessus par hasard, mais peut-on parler de hasard quand on fréquente à ce point les librairies et que, par dessus le marché, il y a le mot Venise sur la couverture ? Donc, le journal d'une ado de 15 ans, à priori, n'est-ce pas, pas vraiment le genre de roman sur lequel je me précipite. Et pourtant, au bout de quelques lignes, je me suis laissée prendre par le charme, l'ingénuité, la loufoquerie de ce roman amer et doux, tendre, drôle, pathétique parfois, poétique toujours et d'une désarmante fraîcheur. Un très joli moment.
Et voici sa description de Venise (passons tout de suite sur des incohérences que je n'ai pas mises dans la citation, mais à ce degrés de poésie, c'est tout à fait secondaire)
"On s'enfonçait dans la ville à grandes enjambées ... C'était d'une beauté à couper le souffle. Surtout quand on court à perdre haleine. Cette ville ressemblait à un rêve devenu réalité. On avait enlevé les rues, les trottoirs, les caniveaux ... Ça m'a fait l'effet d'une oeuvre d'art, mais dépassant tout ce que j'avais pu imaginer. Je vous jure, cette ville, il fallait y penser. La beauté, la poésie, la grâce, tout ce dont on nous prive à longueur de journée, parce que la vie doit être pratique, organisée ... eh, bien ici, dans chaque ruelle,sur chaque petit pont, tout vous suffit, il n'y a plus de promesse, c'est devant vous offert à votre regard, et il reste qu'à s'agenouiller et remercier. Venise, c'est une raison d'y croire, et il n'y en a pas souvent."
