Résumé :
Venise. Le prince Assanti se meurt. Il confie à sa fille naturelle, Saria, un coffret contenant trois clefs qui, utilisées sur la Porte de l'Ange, donnent accès l'une au Paradis, l'autre aux Enfers, et la troisième au Néant. Escortée par Orlando, un fidèle serviteur, la petite fuit loin du palais royal et de ses dangers. Six ans plus tard, la jeune femme, surnommée la Luna, se prépare à affronter son destin...
Mon avis :
Jean Dufaux, allié au dessinateur d’origine italienne Paolo Serpieri débute avec le présent tome une série en trois volume intitulée Saria. Celle-ci et un mélange historico-fantastique et de steampunk.
L’intrigue se déroule à une époque non définie – dans une Venise sombre, angoissante et oppressante mais surtout tenue d’une main de maître par le pouvoir en place c’est-à -dire le doge qui devient sous la plume de Jean Dufaux et le stylet de Paolo Serpieri un véritable tyran de chair et de pièces métalliques sur certaine partie de son corps et dans laquelle on retrouve des références historiques comme par exemple Mussolini et ses chemises noires, qui deviennent dans le cas présent les gardes du corps du doges.
La lutte entre le bien et le mal se dégage dans cet univers bâtit de bric et de broc à l’aide de ferrailles (qui peut décontenancer certains) et dans laquelle Venise semble méconnaissable car détruite partiellement à certains endroits.
Outre les références à Mussolini et ses sbires, il y a également des références religieuses à travers les anges (destructeurs ou non, l’enfer et ses monstres, tous issus du lieu en question, et, dans lequel l’imagination est reine pour les représenter.
L’histoire en elle-même est toute simple, voire banale. Les illustrations, quant à elles, sont sublimes, et, réalistes à souhait. Seul petit bémol, les auteurs auraient pu se passer des scènes de nus et érotiques qui n’étaient vraiment pas nécessaires ni utiles pour la compréhension de l’histoire. A part ce tout petit point, une excellente BD qui laisse présager un deuxième et troisième tome dans la même veine.
Pour information, le steampunk est un mouvement culturel mêlant l’esthétique et la technologie du XIXe siècle à des éléments de science-fiction. Au cours des œuvres littéraires, les faits se déroulent dans une réalité alternative où le progrès technologique se base, non pas sur l’énergie électrique, mais, sur les machines à vapeur.
