Résumé :
Paris, le 2 septembre 1939. La guerre sépare deux amants. Einar retourne en Suède, tandis que la narratrice reste à Paris où elle s'occupe de son oncle, un vieil émigré russe.
Elle tente de vivre malgré le départ de son amour, malgré le " vert foncé " de l'air parisien. Sept ans plus tard, elle retrouve son amant. Ils se revoient, certes, mais pourquoi ? Au travers d'une écriture sensible, on lit le cheminement d'une femme qui refuse de sacrifier son no man's land de liberté et de vérité.
Ce célèbre récit, qui mêle souvenirs intimes et fiction comme pour perdre le lecteur dans les méandres du temps, s'inscrit dans l'étude du biographique au lycée. Son analyse permet d'approfondir les caractéristiques de l'écriture romanesque énonciation à la première personne, temps de la fiction et de la narration, fonction des descriptions.
Un groupement de textes d'amour permet de mettre en lumière ce récit d'une passion, où les destins se croisent comme dans une tragédie, et où se fondent la " grande " et les " petites " histoires.
Mon avis :
Avec Le Roseau révolté, Nina Berberova propose un texte sous forme d’une nouvelle pas facile à appréhender autour de la souffrance causée par une rupture.
Se nourrissant de sa propre expérience ainsi que de sa vie présente et/ou passée au moment où elle écrit les présentes lignes, Nina Berberova propose toute une série de réflexions – philosophiques ou non – sur l’amour, la liberté, etc dans une langue qui semble parfois un peu hermétique mais qui se révèle poétique et sensible remuant ainsi l’émotivité, cachée au plus profond de soi, de chacun.
