Résumé :
Paolo Cossi nous raconte ici une histoire, une histoire vraie, un fait historique : comment le baccalà a-t-il atteint Venise ? Comment en 1432 un noble vénitien du nom de Pietro Querini a-t-il survécu au naufrage de son navire pour revenir chez lui avec un mets inconnu : la morue séchée ?
Tandis qu’en 2008 un jeune couple visite Venise, Pietro Querini embarque sur son navire pour rejoindre les Flandres en 1432. Des problèmes techniques et une tempête auront raison de son bateau. Seule une partie de l’équipage parvient à survivre et sera sauvée sur l’île de Rost par des Norvégiens : découverte d’une autre façon de vivre, d’autres saveurs… Après quelques mois, ils repartent chez eux avec le baccalà , la morue séchée, qui sera savouré six siècles plus tard en crème par le jeune couple de touristes…
Les amoureux d’Histoire seront comblés par le souci du détail de Paolo Cossi : entretiens nombreux avec le propre descendant de Pietro Querini, travail sur son manuscrit du XVe siècle, recherches documentaires pour les décors vénitiens. Et les amoureux des histoires, anecdotes et récits en tout genre adoreront les explications de l’oncle Paolo sur Venise, ils seront aussi séduits par cette très belle idée de relier la grande Histoire au quotidien contemporain. Les dessins de Paolo Cossi tout en finesse et en élégance lorsqu’il s’agit d’architecture, tout en violence et en émotions pendant le naufrage nous embarquent définitivement…
Mon avis :
Paolo Cossi s’appuie sur une histoire vraie, celle du marchand vénitien Pietro Querini, qui découvrit, tout à fait par hasard, la baccalà (morue salée) lors du naufrage de son navire en Norvège.
C’est au travers les yeux d’un des descendants de Pietro Querini que le lecteur découvre le périple de ce dernier ainsi que les circonstances de la découverte de la morue salée qui fut une véritable révélation pour lui.
D’ailleurs, les amateurs de poisson et plus particulièrement de morue ne sont pas en reste puisque de délicieuses recettes de baccalà sont présentée en fin d’ouvrage mettant ainsi l’eau à la bouche.
Les visages des personnages, tout comme le reste du corps sont expressifs. Peut-être est ce dû aux illustrations en noir et blanc et au coup de crayon de Paolo Cossi qui alterne à la fois passer et présent ainsi que Venise et la Norvège tout au long du récit.
Cette bande dessinée, sous la plume délicate du scénariste expose d’une manière délicate, affable et aimable une anecdote faisant partie intégrante de la petite histoire, qu’elle soit gastronomique ou non.
