Résumé :
Alors qu’une canicule frappe la Vénétie, on découvre une tête coupée à quelques pas de la basilique San Marco. C’est le début d’une série d’événements inexpliqués qui terrorisent les touristes et laissent les autorités impuissantes.
Qui verse du sang sur le pont du Rialto ? Quelle est cette nouvelle épidémie dont la police semble vouloir à tout prix dissimuler l’existence ? La peste serait-elle de retour à Venise ? Roman policier et philosophique, Veniceland pose la question du sort de notre planète et celle de l’inquiétante disparition de la beauté. Et si l’art pouvait sauver le monde ?
Olivia Dufour est journaliste et essayiste, spécialisée dans les questions de justice. Diplômée de philosophie du droit, elle travaille dans la presse juridique pour laquelle elle couvre l’actualité et les grands procès.
Mon avis :
Sous couvert d'un roman policier, Olivia Dufour propose une réflexion philosophie, sous forme d'un féroce réquisitoire contre le tourisme de masse à Venise ainsi que la lutte d'un groupuscule d'activistes écologiques contre le réchauffement climatique, qui sous la plume de l'auteur prend des proportions catastrophiques si l'on ne rien pour l'enrayer et/ou l'atténuer sans oublier la lutte des vénitiens contre la traversée de Venise, par le canal de la Giudecca, par les bateaux de croisières avec la référence du croisiériste MSC Opéra qui, le 2 juin 2019, percuta un quai et un bateau de tourisme en voulant traverser le canal de la Giudecca causant ainsi des dommages matériels et des blessés légers mais dans le cas présent et afin d'alarmer l'opinion sur le sujet, l'accident prend des proportions alarmistes.
On y retrouve également les arguments classiques tel que la fuite des vénitiens vers Mestre et/ou autre lieu de la terre ferme lors de la transformation de leurs logements en locations touristiques ainsi que la volonté de politiciens véreux qui, à l'appel de l'argent facile, désirent transformer la ville en disneyland d'où le titre du roman, faisant fi ainsi de toutes les beautés artistiques de Venise.
Malgré tout, cela donne un polar "écologiste" pas désagréable du tout à lire et à découvrir avec et surtout composé d'individus haut en couleur, croyant en leurs idéaux et cela même si l'enquête policière passe au second plan à cause du ton alarmiste employé par Olivia Dufour autour de la situation "précaire" de Venise qu'elle estime en danger si rien n'est fait pour la préserver et la sauver.
