Résumé :
Un thriller captivant où dix invités sont entraînés dans un jeu de rôle mortel au cœur du carnaval de Venise.
Dix personnes ont répondu à une invitation à assister au carnaval de Venise.
Le séjour est gratuit, à condition de se prêter à un jeu de rôle dans lequel ils devront incarner les principaux personnages de la commedia dell'arte. Les invités ne connaissent pas leur hôte, le baron Corvo, et sont accueillis par son majordome.
Chaque soir au dîner, le mystérieux baron les convie, à l'aide d'un message préalablement enregistré, à se prêter à une murder party costumée au cours de laquelle l'un d'entre eux est désigné pour en « éliminer » un autre le jour suivant. Or, quatre des invités meurent brutalement, tous dans des lieux emblématiques de Venise, au milieu de la foule en liesse.
Qui a tué qui ?
Mon avis :
Edouard Brasey publia Masques une première fois en 2022 sous le pseudonyme de James Barnarby, toujours aux Editions du 123. Lors de la publication du bouquin en format de poche par les Editions du 123, il reprit son véritable patronyme.
Edouard Brasey propose un huis clos original centré dans le petit monde des jeux de rôles mais grandeur nature et dont la particularité fait que les participants deviennent , chacun à tour de rôle et à leur corps défendant des assassins en puissance. Le tout en pleine pandémie de Covid19 et le confinement qui s'instaure peu à peu en Europe.
Cela donne un polar glaçant mené d'une main de maître par un organisateur aux nerfs d'acier ainsi que retors.
Il est fort possible qu'Edouard Brasey soit un grand admirateur de Frédérick Rolfe (1860/1913) dit le Baron Corvo, un écrivain, dessinateur et photographe fantasque et excentrique anglais. En effet,, afin de mieux semer le doute et surtout un sentiment de peur et d'obéissance parmi ses invités, le "maître du jeu" afin de parfaire sa rouerie et sa ruse se cache un pseudonyme ;:celui du Baron Corvo tout en restant anonyme.
Il se dégage peut-être une atmosphère glauque et angoissante au fil des pages mais il est vrai que l'on se laisse prendre au jeu en détaillant le caractère de chacun des protagonistes qui, pour certains d'entre eux, se révèlent soit attachant, curieux, soit abjecte et/ou orgueilleux pour d'autres.
Il faut avouer qu'un frisson de peur parcourt l'échine lors de la lecture de ce huis clos car la curiosité - malsaine ou non - aidant, on en peut s'empêcher de le lire jusqu'à la dernière ligne afin de connaître le fin mot de l'histoire tout en se disant que cela peut arriver dans la vraie vie.
