Résumé :
12 juillet 1515.
Dioneo, apprenti imprimeur de 15 ans, assiste à l’Entrée Royale du nouveau roi François 1er à Lyon, ville frontière du Royaume de France. Témoin et héros inconscient et provocateur d’un incident banal, il ne peut deviner que cette journée va sceller son destin.
La Colline aux corbeaux, premier volet des « Dents noires », est un roman initiatique, véritable thriller machiavélique qui nous fait arpenter les rues et les secrets de deux grandes villes de la Renaissance, dans un temps où l’imprimerie, technologie révolutionnaire, joue un rôle majeur, bouleversant les valeurs et les mentalités.
Un roman historique qui fait écho aux interrogations et débats actuels, et qui n’est pas sans évoquer notre époque en pleine mutation.
Mon avis :
Un roman historique "dense" dans lequel se mêle étroitement l'histoire avec un grand H, et, la fiction, personnages réels et fictifs tout en se déroulant entre Lyon et Venise.
Héliane Bernard et Christian - Alexandre Faure, tous deux historiens de formation, donne une part belle à l'imprimerie, au métier de libraire dans les villes de Lyon et Venise, alors en plein essor culturel et commercial, etc, grâce notamment aux idées, aux œuvres philosophiques ainsi qu'aux auteurs antiques dont les ouvrages mis à l'index ou non par l'Eglise ont circulé dans l'Europe humaniste (en sous main ou non) via l'intermédiaire de ladite imprimerie qui fut, à l'époque de sa découverte par Gutenberg, un fabuleux progrès.
L'intrigue romanesque - toute simple - est entièrement axée autour d'hommes passionnés par leur métier : celui d'imprimeur / libraire ainsi que par leur découverte ou redécouverte d'auteurs, de philosophes, poètes sulfureux ou non ainsi que leur imagination afin de braver l'interdit de l'Eglise, via son bras armé : l'inquisition.
Au travers le portrait tragique du jeune Dineo, c'est tout un petit peuple - celui des imprimeurs / libraires qui grouille de vie, s'enthousiasment pour leur métier, leur trouvaille, tout en essayant de s'organiser en corporation, de se libérer du joug de l'église, du pouvoir en place.
L'imprimerie, l'histoire de France, et, notamment le règne de François 1er sont intimement liés, e(t, ne vont pas l'un sans l'autre.
Ce roman semble dense d'un prime abord, mais, il se laisse littéralement dévoré petit à petit tout en étant illustré, au fil des pages, par des planches visualisant les villes de Lyon et Venise pendant le règne de François Ier.
