Léonor de Recondo

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Léonor de Recondo

Messagepar Marianne » 15 Oct 2023 20:32

Récondo, Léonor de.- Le grand feu.- Paris : Grasset, 2023.


Résumé :
« Le grand feu, c’est celui qui m’anime, et me consume, lorsque je joue du violon et lorsque j’écris. »
Léonor de Récondo

En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d’étoffes, à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais lui reste ses palais, ses nombreux théâtres, son carnaval qui dure six mois. C’est une période faste pour l’art et la musique, le violon en particulier.
À peine âgée de quelques semaines, sa mère place la petite Ilaria à la Pietà. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées en leur épargnant infanticides ou prostitution. On y enseigne la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l’église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles.

Ilaria apprend le violon et devient la copiste du maestro Antonio Vivaldi. Elle se lie avec Prudenza, une fillette de son âge. Leur amitié indéfectible la renforce et lui donne une ouverture vers le monde extérieur.

Le grand feu, c’est celui de l’amour qui foudroie Ilaria à l’aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l’ont à la fois protégée et enfermée, l’éloignant des tendresses connues jusqu’alors. C’est surtout celui qui mêle le désir charnel à la musique si étroitement dans son cœur qu’elle les confond et s’y perd.

Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l’amour et s’élever par la musique, comme un grand feu.


Mon avis :
La Venise du XVIIIe siècle, et plus particulièrement Pio Ospedale della Pieta, est le point de mire du tout dernier roman de Léonor de Recondo, violoniste et romancière française.

Fondé en 1346, Pio Opsedale della Pieta est un hospice, un orphelinat et un conservatoire de musique surtout actif au XVIIe et XVIIIe siècle. Sous la houlette de Antonio Vivaldi (1678-1741) et de Francesco Gasparini (1661-1727), les jeunesse orpheline recevaient une éducation musicale poussée. Pour la petite histoire, Francesco Gasparini a été le directeur où fut employé Vivaldi.

Sous la plume - au lyrisme envolé - de Léonor de Recondo, on assiste à une célébration magique et féérique de la musique à travers la passion, l'amour, la joie que cette dernière procure. Les notes transportant ainsi peu à peu les musiciennes (et leurs admirateurs) aux septime ciel.

L'hymen, le coup de foudre entre deux jeunes gens se rajoutent à l'engouement envers la musique tout en la complétant et cela même si celui-ci connaît une fin tragique afin de ne former qu'une seule et même entité.

Il faut avouer que certaines pensionnaires de l'orphelinat ne vivaient que pour la musique. Quelle soit instrumentale et/ou lyrique.


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