Résumé :
Le nouveau roman d'Érik Orsenna. À Venise, le temps s'est arrêté. Les Éléments sont déchaînés. Et Vivaldi a ressuscité...
Lorsqu'un énième paquebot plein de touristes, le Wonder of the Seas, s'attaque à Venise, la Nature se révolte : elle arrête le Temps. L'horloge de la place Saint-Marc reste bloquée sur deux heures du matin. Le jour reviendra si les hommes reviennent à la raison. Du palais des Doges à la Fenice, l'affolement est général. Qui saura redémarrer la Grande Machine ?
Au cœur de cette nuit qui s'entête apparaît un drôle de personnage – vêtu d'une soutane, les cheveux roux, le timbre de voix décalé. Voilà Antonio Vivaldi, ressuscité par le chaos moderne. Désormais, plus aucune barrière ne sépare les vivants et les morts. Le compositeur va écrire sa Cinquième Saison, celle où se réconcilieront les Éléments, l'Eau et le Feu, la Forêt et la Ville, l'Air et le Temps.
Dans ce bref et grand roman vénitien, le conteur de L'Exposition coloniale (prix Goncourt et prix Goncourt des lycéens), de Madame Bâ et de La grammaire est une chanson douce est de retour.
Mon avis :
La cinquième saison se présente comme un conte complétement loufoque, sous couvert d’écologie, dans lequel Erik Orsenna s’amuse comme un petit fou.
Autour d’un incident inédit – celui de l’arrêt du temps - cette fantaisie, centrée autour des Quatre Saisons d’Antonio Vivaldi (1678-1741), est un vibrant hommage à la musique baroque via ses représentants les plus emblématiques : Vivaldi et Haendel (1685-1759).
Lorenzo da Ponte (1749-1838), surtout connu comme étant le librettiste de Mozart, intervient également dans cette fable burlesque et extravagante.
Le temps s’étant arrêté de but en blanc, sans raisons apparentes, Vivaldi et ses Quatre Saisons sont désignés d’office comme des sauveurs. Une cinquième saison, réconciliant ainsi les éléments vitaux de la vie (eau et feu ; forêts et ville ; air et temps) doit dont être créer par le Prêtre Roux afin de remédier à ce « léger » problème. Chose qu’il réalisera en compagnie de Lorenzo da Ponte.
Une historiette un tantinet fantastique proposant une féroce dénonciation de la société actuelle et de ses dérives concernant l’écologie et le réchauffement climatique. Les vivants et les morts se rencontrent, se fréquentent, devisent dans la joie et la bonne humeur, formant ainsi qu’une seule et même entité.
Il s’agit d’un fabliau fantasque, irréel, voire jubilatoire dans lequel Vivaldi et ses saisons possèdent la part belle. L’ensemble Les Arts Florissants, créer conjointement par William Christie et Paul Agnew, sont brièvement évoqués, à l’occasion d’une tournée exceptionnelle aux USA, consacrée aux Quatre Saisons afin de célébrer ses trois cents ans d’existence, et, cela sous la houlette du violoniste Theotime Langlis de Swarte.
