Sainte colère du Patriache de Venise ... ...

Messiah Games, le spectacle du chorégraphe allemand Felix Ruckert, donné en clôture de la Biennale de danse de Venise les 27 et 28 juin, a mis l'archevêque local, Mgr Angelo Scola, dans une sainte colère. Le patriarche de Venise a réclamé à plusieurs reprises à la direction de la Biennale de retirer cette "relecture sado-maso de la passion du Christ", qui n'est pas une oeuvre artistique, selon lui, mais "une banale opération de provocation".
Cette coproduction franco-allemande, déjà présentée en France, en Allemagne, en Finlande et en Suède, met en scène les relations de Jésus avec ses apôtres à travers plusieurs épisodes revisités du Nouveau Testament.
Selon Mgr Scola, vraisemblable futur responsable de la congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, "le choix de la Biennale n'a pas pris en considération le contexte social et culturel vénitien et international, qui compte une présence importante de chrétiens, pour lesquels un tel spectacle est objectivement offensant".
Le président de la Biennale, Davide Croff, n'a pas donné suite à la requête de l'évêché, pas plus qu'à celle de la
holic Anti-Defamation League : "Tout jugement de type éthique, moral ou religieux est laissé à la conscience du public", a répondu, dans un communiqué, le conseil d'administration de la manifestation vénitienne. A l'inverse, la mairie de Bologne, administrée par la gauche, s'est rangée avec célérité dans le camp des outragés quand l'archevêque, Mgr Carlo Caffarra, a débusqué dans le programme estival de la ville une exposition au parfum de scandale.
Qui a bien pu autoriser la programmation dans le quartier San Luca d'une exposition intitulée "La madone pleure du sperme" ? Tandis que l'administration communale menait son enquête, Mgr Caffarra a dit, dans le sanctuaire San Luca, bourré de fidèles, une "messe réparatrice".
C'est, paraît-il, ce qu'il convient de faire en cas de "blasphème abominable".
Jean-Jacques Bozonnet
Article paru dans l'édition du Monde daté du 30.06.07
Cette coproduction franco-allemande, déjà présentée en France, en Allemagne, en Finlande et en Suède, met en scène les relations de Jésus avec ses apôtres à travers plusieurs épisodes revisités du Nouveau Testament.
Selon Mgr Scola, vraisemblable futur responsable de la congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, "le choix de la Biennale n'a pas pris en considération le contexte social et culturel vénitien et international, qui compte une présence importante de chrétiens, pour lesquels un tel spectacle est objectivement offensant".
Le président de la Biennale, Davide Croff, n'a pas donné suite à la requête de l'évêché, pas plus qu'à celle de la

Qui a bien pu autoriser la programmation dans le quartier San Luca d'une exposition intitulée "La madone pleure du sperme" ? Tandis que l'administration communale menait son enquête, Mgr Caffarra a dit, dans le sanctuaire San Luca, bourré de fidèles, une "messe réparatrice".
C'est, paraît-il, ce qu'il convient de faire en cas de "blasphème abominable".
Jean-Jacques Bozonnet
Article paru dans l'édition du Monde daté du 30.06.07