Photographies dans les musées Italie

La chose est passée inaperçue en France mais le changement est de taille et ne peut que nous réjouir : après la National Gallery de Londres (voir notre éditorial du 15/8/14), les photographies sont désormais autorisées dans tous les musées italiens (depuis le 31 juillet dernier), et c’est même une loi qui le dit. Une véritable révolution notamment pour les musées de l’État (les Offices, l’Accademia, la galleria Barberini, etc.) qui interdisaient strictement de photographier les œuvres.
Le texte de la loi (dite Art Bonus, qui comprend d’autres mesures comme des crédits d’impôts pour le mécénat culturel, dont les restaurations de monuments) prévoit cependant des restrictions dont certaines sont compréhensibles (pas de flash ni de pied) et d’autres un peu absurdes : l’usage ne peut être commercial et, surtout, la diffusion - autorisée - de ces images ne doit pas pouvoir permettre une reproduction ultérieure sauf, éventuellement, à basse résolution digitale1 (sic). Ce qui est tout simplement incompréhensible, et de toute façon incontrôlable : une fois une photographie prise, l’image (lorsqu’elle concerne une œuvre tombée dans le domaine public) peut être utilisée par le photographe comme il l’entend.
On ne comprend pas non plus pourquoi tous les biens culturels sont concernés, sauf les archives et les livres...
Signalons que cette loi ne s’applique pas uniquement aux musées mais aux « biens culturels » en général. Remarquons toutefois que pour prendre des photographies dans le Dôme de Milan il est demandé une contribution (illégale donc ?) de deux euros, et que dans l’église San Giuseppe, un monsieur et une dame prétendaient nous empêcher d’utiliser notre caméra...
Didier Rykner, la tribune de l'art, mardi 21 octobre 2014
Le texte de la loi (dite Art Bonus, qui comprend d’autres mesures comme des crédits d’impôts pour le mécénat culturel, dont les restaurations de monuments) prévoit cependant des restrictions dont certaines sont compréhensibles (pas de flash ni de pied) et d’autres un peu absurdes : l’usage ne peut être commercial et, surtout, la diffusion - autorisée - de ces images ne doit pas pouvoir permettre une reproduction ultérieure sauf, éventuellement, à basse résolution digitale1 (sic). Ce qui est tout simplement incompréhensible, et de toute façon incontrôlable : une fois une photographie prise, l’image (lorsqu’elle concerne une œuvre tombée dans le domaine public) peut être utilisée par le photographe comme il l’entend.
On ne comprend pas non plus pourquoi tous les biens culturels sont concernés, sauf les archives et les livres...
Signalons que cette loi ne s’applique pas uniquement aux musées mais aux « biens culturels » en général. Remarquons toutefois que pour prendre des photographies dans le Dôme de Milan il est demandé une contribution (illégale donc ?) de deux euros, et que dans l’église San Giuseppe, un monsieur et une dame prétendaient nous empêcher d’utiliser notre caméra...
Didier Rykner, la tribune de l'art, mardi 21 octobre 2014