donc, dans le canard féminin que J@M ne veut pas acheter (je ne comprends vraiment pas pourquoi. Ce serait une bonne méthode pour mieux comprendre les centres d'intérêts féminins... mais bon, passons)
"Le marchand de Venise"
"Un feu d'artifice de culeurs vives ou poudrées, une farandole insensée de velours et de brocards de soie, nous sommes chez le dernier tisserand de Venise. Et dans sa fabrique, on travaille encore la soie comme dans l'ancien temps."
par Aymeric Mantoux, (c'est pas moi) et
tos (que vous ne verrez pas sans acheter le magazine cause panne de scan) Francesco Fabbro
Sur le Grand Canal, un léger vent frais chasse les brumes matinales alors qe les premiers rayons du soleil réchauffent les façades des palais. Le bateau s'arrête devant le modeste bâtiment qui abrite la maison Bevilacqua. Une enseigne discrète pour un fabricant de soie prestigieux, l'un des derniers au monde à maîtriser l'intégralité de la chaîne de production et à réaliser des tissus hauts de gamme. Perpétuant la tradition, c'est l'arrière petit-fils de Luigi Bevilacqua, fondateur de l'enseigne, qui veille aujourd'hui sur ses destinées. En pénétrant dans les ateliers, à l'ambance digne d'une cathédrale, on remonte le temps. Comme lors de la cration de la fabrique, en 1875, les ouvrières sont penchées sur d'anciens métiers à tisser. car rien n'a changé ou presque dans la façon artisanale de travailler la soie. Si ce n'est quà l'époque, l'activité de production occupait plus de cent personnes sur plus de trois étages de métiers.
Aujourd'hui, seule une dizaine de tisseuses continuent à perpétuer cet art, dont certaines depuis plus de cinquante ans. Sur les étagères, plus de trois mille modèles de cartons différents et autant d'échantillons. C'est le dernier lieu du genre à Venise avec ses quinze métiers à tisser, alors qu'à la grande époque la Sérénissime en comptait plus de six mille, répartis dans deux mille ateliers ! Aujourd'hui, le tissage a peu à peu disparu de la cité des Doges. les tissus précieux ne sont plus utilisés que pour la décoration, l'ameublement ou la haute couture, et pour satisfire les caprices de quelques richissimes clients.
Du Vatican aux podiums de la haute couture
Tout à commencé grâce aux liens commerciaux tissés par Venise avec le Proche et le Moyen-Orient, qui ont permis très tôt à ses habitants de découvrir la soie. L'art du tissage leur a été transmis au XIIème siècle, avant de connaître une nouvelle impulsion avec la venue de tisserand de Lucca, deux siècles plus tard. Les artisans de la Lagune ont vite appris les cecrets, les tehniques et les couleurs qui on rendu leur production si riche. Rapidement, leurs soieries sont devenues les plus renommées et les plus raffinées du monde, surtout celles entralacées d'or et d'argent. C'est alors que la Guilde des soyeux s'est mise en place, régissant les rapports ente ses membres. L'industrie de la soie a alors atteint son apogée, puis a amorcé un lent déclin à partir du XVIIème siècle. mais la maîtrise de cette activité a permis aux soieries de la maison Bevilacqua de se retrouver aux troisième millénaire dans les déficilés de mode les plus prestigieux. Car parmis ses clientss figurent les grands couturiers qui apprécient la qualité inimitable de ses tissus. En 2000, la marque Dolce & Gabbana a créé un pantalon en brocard de soie signé Bevilacqua, ainsi que des bustiers et des ceintures. Gucci lui a demandé de reproduire son logo pour des sacs en soie et Prada fait également appel à elle pour des modèles haute couture.
Chez Bevilacqua, depuis 1875, rien n'a changé ou presque dans la façon artisanale de travailler la soie
Et longtemps, le Vatican a été son plus grand client, jusqu'à ce que Paul VI, se démarquant de Jean XXIII qui passait de nombreuses commandes, cesse de les solliciter, la soie coutant trop cher. Il faut dire que toutes les phases de la production sont manuelles, la réalisation des cartons troués représentant les dessins préparatoires des motifs, la préparation des canevas, l'assemblage des écheveaux de fil teint en bobines comme le rouage des fils qui passent dans les dents du peigne.
Il ne faut pas moins de 1000 cartons pour réaliser un mètre de tissu en velours et, si le tissu est ciselé, c'est le double.
La soie grège provient à 90 % de Chine. A son arrivée en Italie, elle est cardée et teinte avant de parvenir dans les ateliers sous la forme de "matasse". Ces tresses sont enroulées sur un ourdissoir, sorte de grand dévidoir. Le fil est ensuite réparti sur des petites bobines de bois. Sur certains métiers, il faut positionner mille quatre cents fils de soie avant de se mettre à travailler ! Toutes les nuances sont obtenues à partir de teintures naturelles. Jusqu'à dix couleurs peuvent être employées pour un simple fond de tissu ! A Santa Croce, l'atelier séculaire de Bevilacqua conserve jalousement la magie de ces étoffes anciennes, velours brodé d'or et d'argent mais aissi damas, brocart... Seul le murmure des métiers à tisser rompt le calme olympien qui règne dans les lieux. A la lumière de rares lampes, dans la mi-pénombre, il faut admirer le spectacle des fils de soie qui se croisent sur la contra, ce lit de bois posé sous le métier et où sont alignés les bobines qui vont former le velours.
De la machine descendent les fils de chanvre, les lices, qui soulèvent les fils du canevas et de la contra, permettant le passage de la navette dans la trame, dans un cliquetis de pièces mécaniques. Des tissus en soie, Bevilacqua en produit de toutes les couleurs : unis ou classiques pour les Italiens, imitation peau de python, panthère ou léopard pour les Américains, flamboyants pour les familles princières des pays arabes. Certains sont inspirés par les primitifs italiens ou la Renaissance. Et que ceux qui n'ont pas les moyens de débourser plus de 1000 € le m² de tissu se rassurent, Bevilacqua produit dans un autre atelier des modèles plus accessibles. Mais ils ne sont pas faits à la mains ni cousus de fil d'or."
Voilà . Ce qui manque aussi ce sont les
tos, mais bon, lors d'un prochain reportage en direct live de Venise, je pense que les
tographe du NFB se feront un plaisir de passer dans les ateliers Bevilacqua et obtiendront l'aurotisation de mettre quelques
tos sur le forum.