L'église Santi Giovanni et Paolo, Castello

Je dédie cette visite à André, le mari d’Eliane, qui nous a quitté hier.
Près du Colleone et de son fidèle destrier trône l’une des plus belles églises de Venise : l’église (ou la basilique) Santi Giovanni e Paolo, aussi connue sous son appellation vénitienne : Chiesa Zanipolo.
Rappel historique :
En 1234, le doge Jacopo Tiepolo décide de faire don à l’ordre des frères dominicains d’un terrain dans Castello où était érigée une petite église dédiée à St-Daniel.
La légende raconte que le doge avait fait un rêve dans lequel des colombes blanches, à croix d’or sur la tête (les dominicains), volaient dans un champs de roses et autres fleurs. Deux anges déversèrent de l’encens, et Dieu dit : « Ceci est l’endroit choisi d’avance pour mes prédicateurs ».
Les dominicains parvinrent à assécher les lieux, et la construction de l’église fut commencée en 1246. En 1343, les absides sont construites. En 1368, ce sont les murs du transept qui sont construits. La nef, quant à elle, ne sera terminée qu’en 1417. L’église est enfin consacrée en 1430, par le neveu du Pape Grégoire XII, Antonio Corrario, évêque de Cereda, après presque 2 siècles de construction !
La façade :
La porte de bois (datée de 1739) est surmontée d’un bas-relief figurants les principaux symboles dominicains.
Tombe du Doge Tiepolo, ornée des 2 anges de son rêve.
Le campanile est plus petit que celui d’origine, détruit à la fin du XIXème siècle, en raison de son instabilité. Il ressemblait alors à celui des Frari.
L’intérieur :
L’intérieur de l’église se présente sous la forme d’une croix latine, à 3 nefs, une abside principale polygonale et 4 chapelles.
5 pilastres de chaque côté soutiennent les arcs brisés et les voûtes en croisée qui sont reliés par des tirants en bois dissimulant des chaînes en fer.
Au niveau du 2ème autel abritant la dépouille de Tommaso Caffarini, se trouve le polyptique de St-Vincent Ferrer, de Giovanni Bellini (seconde moitié du XVème siècle).
Rétable figurant St-Louis de Toulouse et Madeleine au pieds du Crucifié (1650), signé Pietro Liberi.
Chapelle de la Madonna della Pace. Peinture sur bois attribuée à San Luca, datant peut-être du XIVème siècle, offerte par Paolo Morosini en 1503 aux Frères dominicains.
Chapelle de st-Dominique, commencée en 1690, est attribuée à Andrea Tirali, sur les dessins préparatoires d’Antonion Gaspari.
Détail de la chapelle st-Dominique. Le plafond, représentant st-Dominique en gloire, est une toile de Giambattista Piazzetta.
Les vitraux de l’église sont datés, pour les plus anciens, de 1495 et réalisés par un groupe d’artiste de Murano. Notons qu’il est rare à Venise de voir des vitraux dans les églises. Ici, ils représentent, entre autres, « le Père éternel », « les prophètes David et Moïse », « la Vierge à l’enfant ».
Le maître-autel du chœur date de 1625 à 1674.
21 doges sont enterrés à Zanipolo, d’où son surnom de « Panthéon des Doges », voilà quelques uns de ces tombeaux :
Celui du doge Michele Morosini
Tombeau du Doge Tommaso Mocenigo.
Mais de nombreuses autres merveilles se trouvent dans cette magnifique église (notamment des plafonds de Veronese ou des toiles de Bassano ou de Lotto, mais malheureusement, les
tos éteint trop floues pour vous être présentées).
La visite s’arrête là, elle est évidemment bien incomplète, et une visite s'impose !!!
A suivre : visites des églises : la Salute, San Giorgio Maggiore,
hédrale de Torcello et église Santa Fosca de Torcello et l’église désacralisée de San Clémente que je vais refaire correctement !!!
Près du Colleone et de son fidèle destrier trône l’une des plus belles églises de Venise : l’église (ou la basilique) Santi Giovanni e Paolo, aussi connue sous son appellation vénitienne : Chiesa Zanipolo.

Rappel historique :
En 1234, le doge Jacopo Tiepolo décide de faire don à l’ordre des frères dominicains d’un terrain dans Castello où était érigée une petite église dédiée à St-Daniel.
La légende raconte que le doge avait fait un rêve dans lequel des colombes blanches, à croix d’or sur la tête (les dominicains), volaient dans un champs de roses et autres fleurs. Deux anges déversèrent de l’encens, et Dieu dit : « Ceci est l’endroit choisi d’avance pour mes prédicateurs ».
Les dominicains parvinrent à assécher les lieux, et la construction de l’église fut commencée en 1246. En 1343, les absides sont construites. En 1368, ce sont les murs du transept qui sont construits. La nef, quant à elle, ne sera terminée qu’en 1417. L’église est enfin consacrée en 1430, par le neveu du Pape Grégoire XII, Antonio Corrario, évêque de Cereda, après presque 2 siècles de construction !
La façade :

La porte de bois (datée de 1739) est surmontée d’un bas-relief figurants les principaux symboles dominicains.

Tombe du Doge Tiepolo, ornée des 2 anges de son rêve.
Le campanile est plus petit que celui d’origine, détruit à la fin du XIXème siècle, en raison de son instabilité. Il ressemblait alors à celui des Frari.
L’intérieur :
L’intérieur de l’église se présente sous la forme d’une croix latine, à 3 nefs, une abside principale polygonale et 4 chapelles.
5 pilastres de chaque côté soutiennent les arcs brisés et les voûtes en croisée qui sont reliés par des tirants en bois dissimulant des chaînes en fer.

Au niveau du 2ème autel abritant la dépouille de Tommaso Caffarini, se trouve le polyptique de St-Vincent Ferrer, de Giovanni Bellini (seconde moitié du XVème siècle).

Rétable figurant St-Louis de Toulouse et Madeleine au pieds du Crucifié (1650), signé Pietro Liberi.

Chapelle de la Madonna della Pace. Peinture sur bois attribuée à San Luca, datant peut-être du XIVème siècle, offerte par Paolo Morosini en 1503 aux Frères dominicains.

Chapelle de st-Dominique, commencée en 1690, est attribuée à Andrea Tirali, sur les dessins préparatoires d’Antonion Gaspari.

Détail de la chapelle st-Dominique. Le plafond, représentant st-Dominique en gloire, est une toile de Giambattista Piazzetta.

Les vitraux de l’église sont datés, pour les plus anciens, de 1495 et réalisés par un groupe d’artiste de Murano. Notons qu’il est rare à Venise de voir des vitraux dans les églises. Ici, ils représentent, entre autres, « le Père éternel », « les prophètes David et Moïse », « la Vierge à l’enfant ».

Le maître-autel du chœur date de 1625 à 1674.
21 doges sont enterrés à Zanipolo, d’où son surnom de « Panthéon des Doges », voilà quelques uns de ces tombeaux :

Celui du doge Michele Morosini

Tombeau du Doge Tommaso Mocenigo.
Mais de nombreuses autres merveilles se trouvent dans cette magnifique église (notamment des plafonds de Veronese ou des toiles de Bassano ou de Lotto, mais malheureusement, les

La visite s’arrête là, elle est évidemment bien incomplète, et une visite s'impose !!!
A suivre : visites des églises : la Salute, San Giorgio Maggiore,
