Albert-Jean.- Gondoles de nuit.- Paris : del Luca, 1958.
Résumé :
Albert-Jean est un des maîtres incontestés su « suspens » ; ses livres sont de ceux qu’il est impossible de refermer quand on en a commencé la lecture, tant on est pris par l’action et envouté par l’atmosphère de ces récits rapides, colorés que l’auteur de Quand l’amour a de la fièvre et L’homme aux rubans, sait agencer avec une maîtrise exceptionnelle.
Dans Gondoles de Nuit, c’est à Venise, cette fois, qu’Albert-Jean nous transporte - dans cette Venise ardente et bouleversée, sui, il y a un peu plus d’un siècle, s’efforçait à secouer le joug autrichien et à reconquérir ses libertés, à l’appel passionné de Manin.
Des les premières pages, l’emprise de l’auteur s'exerce, une fois de plus, sur le lecteur. Albert-Jean plante son décor : un palais en bordure du Grand Canal ; une fête qui éteint ses lanternes ; une gondole qui s’enfonce dans le dédale des rues d’eau, emmenant a son bord une jolie femme inquiète, vers in rendez-vous mystérieux - qui n’est peut être pas un rendez-vous d’amour.
Gondoles de Nuit est sans contexte, un des romans les plus attractifs d’Albert-Jean.
Mon avis :
La Venise de 1847, alors sous occupation autrichienne, est au coeur de ce roman publié en 1958 par Albert-Jean.
Sous couvert d'une banale histoire d'amour entre deux êtres que tout oppose, on assiste à la lutte menée par les vénitiens contre l'occupant autrichien afin de retrouver leur liberté.
Révolte conduite d'une main de maître par l'avocat et homme politique italien Daniele Manin (1804-1857). Celui-ci fut l'un des principaux acteurs du Risorgimento, en devenant le chef de l'éphémère république de Saint Marc.
C'est tout un pan de l'histoire italienne qui prends vie, d'une manière lyrique et envolée, sous nos yeux et cela même si nos deux héros connaitront un destin tragique.
Une histoire toute simple, sortie tout droit de l'imagination d'un écrivain tombé dans l'oubli, aux multiples rebondissements et dans laquelle on ne s'ennuie guère.