Autour du milieu du XIXe siècle, Théophile Gautier écrit qu'il a trouvé l'endroit totalement abandonné, à tel point que des enfants jouaient sur les pierres tombales arrachées et brisées.
Le lieu tomba dans l'oubli et la solitude. La croissance incontrôlée de la végétation et l'accumulation de sable cachèrent le site. De plus, les mouvements de terrain, l'érosion de la mer et la pollution causèrent une graduelle disparition des tombes.
Durant la seconde moitié de ce XIXe siècle le Lido changea d' image: De contrée rustique il devint lieu de villégiature. En 1884, en parallèle d'autres attractions, un champ de tir fût créé sur un bout de terrain perpendiculaire à la lagune à coté de San Nicolo.
Des travaux préalables à la construction dans cette partie mirent à jour des pierres, des stèles et des fragments, exemples de différentes périodes et styles. Ils furent réunis dans l'espace réduit réservé jadis aux Juifs sépharades.
Les recherches accomplies lors de la réorganisation du foncier, essentiellement sur les rives, confirmeront l'étendue et les dimensions du cimetière durant sa pleine utilisation.
