
L'achat par l'État italien d'un christ polychrome attribué à Michel-Ange fut salué comme l'événement culturel transalpin de l'année 2008. Le corps crucifié en bois de tilleul, haut de 42 centimètres, fut présenté en grande pompe au président de la République, Giorgio Napolitano, et à Benoît XVI. Une exposition fut organisée en décembre 2008 au Parlement.
Las ! Un an après ces célébrations, l'affaire sent le roussi. La Cour des comptes ainsi que les parquets de Rome et Turin ont ouvert des enquêtes. D'abord parce qu'aucun document de la Renaissance ne signale l'existence de la sculpture. Ensuite, certains experts en attribuent la paternité à Jacopo Sansovino. Mais c'est le prix payé qui a surtout attiré l'attention : 3,2 millions d'euros pour une oeuvre estimée à 15 millions. Trop peu pour un Michel-Ange... et beaucoup trop pour un Sansovino.
Source : le point du 17.01.2010